Se former sur le terrain

Un cours de terrain hebdomadaire dès la première année de Licence

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Le travail de terrain est essentiel à la formation en géographie. Les étudiants de l'UFR participent donc à des travaux de terrain tout au long de leur apprentissage.

En Licence 1 et 2, dans le cadre de l'enseignement Initiation au diagnostic territorial sur le terrain, les étudiants préparent et réalisent au moins douze études de terrain.

La progression pédagogique, au fil des quatre semestres, permet l’acquisition des compétences relevant de :

> l’observation sur le terrain : Les étudiants étudient la localisation, l’orientation et l’utilisation des cartes topographiques et photographies aériennes pour analyser un paysage in situ ; ils acquièrent des méthodes de description et d’identification des formes et des processus observables. Les séances familiariseront les étudiants avec une large palette de méthodes de géographie humaine et physique, et les initieront aux techniques permettant de restituer les observations : réalisation de croquis, de cartes de synthèse, tenue d’un carnet de terrain, utilisation de la photographie.

> l’utilisation et à l’analyse des bases de données sur les territoires et l’environnement (GoogleEarth, Géoportail, bases relatives aux risques naturels, à la pollution par exemple). Il s'agit de comprendre comment l’information que ces bases contiennent a été collectée et comment elle peut être utilisée dans un raisonnement géographique. Il s'agit également de savoir critiquer une base de données, afin de ne pas l’utiliser de façon erronée. Quelques bases de données, de natures aussi bien socio-économiques qu’environnementales, sont ainsi confrontées avec les observations de terrain.

> la production de données et d’information sur les territoires. Les étudiants apprennent à formuler un objectif de travail, à préparer un programme de relevé de données, puis à pratiquer des mesures sur le terrain (relevés par GPS, des mesures hydrologiques ou enquêtes sur la fréquentation de parcs urbains par exemple)

> le dialogue avec les acteurs sur le terrain (collectivités territoriales, responsables associatifs notamment). Les étudiants sont amenés à réaliser, d’une part, des entretiens approfondis, d’autre part, à perfectionner leur maîtrise de la mise en forme des informations recueillies sur le terrain, par la réalisation de graphiques, cartes, posters, diaporamas. Certains groupes sont consacrés à la mise en forme des informations sur support vidéo.

Marie Chenet

Un approfondissement des techniques de terrain en L3

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En licence 3, les étudiants choisissent des enseignements optionnels leur permettant d'approfondir leurs compétences de terrain, selon leur parcours de licence et la branche professionnelle qui les attire. Ils peuvent opter par exemple pour les cours suivants :

> Géographie physique : du terrain au laboratoire : Il s'agit d'un enseignement qui présente différentes méthodes d’observation des milieux (hydrologiques, végétaux, sols, actions anthropiques) et de mesure des processus biophysiques (GPS, sondages, carottages, débits…) à différentes échelles spatiales et temporelles. Des relations en chaînes entre les processus sont étudiées à travers diverses études de cas. Les techniques de laboratoire étudiées sont celles des géographes physiciens (sédimentologie, granulométrie, palynologie, pollution des eaux, signal incendie, micromorphologie). Les sorties sur le terrain alternent avec les séances en salle et au Laboratoire de géographie physique de Meudon.

> Techniques d'enquête : Cet enseignement vise à rendre les étudiants autonomes dans la construction d’une enquête de terrain, de sa conception aux résultats formalisés. Des séances en salle alternent avec des applications sur le terrain en petits groupes pour aborder les principales étapes du travail : formulation des objectifs, définition d’un terrain et élaboration d’une stratégie d’enquête ; récolte des données (définition d’un corpus et/ou échantillonnage, élaboration d’un guide d’entretien, construction et administration d’un questionnaire, établissement d’une grille d’observation) ; traitement des données recueillies (principales méthodes et mise en image) ; présentation des résultats (supports et publics de la restitution, règles et conventions d’une présentation scientifique).

> Environnement francilien : Cet enseignement présente un exemple d'interaction société - milieux et d’application des politiques publiques au cas de la région Ile-de-France, région à la fois très densément peuplée et composée pour moitié d’espaces agricoles et pour un quart d’espaces forestiers, abritant une biodiversité importante et des espaces de nature, porteurs de services et d’aménités. Les habitants et les gestionnaires doivent y effectuer des arbitrages entre croissance économique et sociale et préservation des fonctionnalités des milieux. Des sorties présentant des aménagements articulant des enjeux environnementaux et de développement des territoires complètent les cours.

> Vidéo géographique : La formation offerte par l’atelier Géo-vidéo est une des spécificités de l’UFR de géographie de Paris 1 : elle forme les étudiants à la réalisation de films documentaires, qui adoptent les codes du langage cinématographique pour enrichir la réflexion géographique ("Cinéma du réel"). Les étudiants apprennent parallèlement à analyser des films et à réaliser des films documentaires. Une partie de chaque séance est consacrée à l’analyse critique de films documentaires de référence afin que les étudiants se forgent une culture cinématographique dans ce genre peu connu. Par ailleurs, les étudiants réalisent en groupe un court-métrage de 5 mn sur un thème géographique. Ils sont initiés à toutes les phases de la réalisation d’un film : écriture, tournage, montage et bénéficient de l’intervention de professionnels (réalisateur, chef-opérateur, preneur de son et monteuse). Cette formation peut ensuite être poursuivie au sein des Masters de l'UFR de Géographie et donner lieu à la réalisation de moyens ou longs métrages.

 

 

 
> Présentation des stages (EPI)

Un stage de terrain d'une semaine en fin de L3

Durant la 3ème année de Licence, chaque étudiant fait un stage d'initiation à la recherche d'une semaine en juin, après s'être préparé au terrain tout au long du second semestre sur l'un des thèmes suivants, de son choix :

  • Environnement montagnard
  • Géographie rurale
  • Aménagement et développement économique (Ile-de-France)
  • Métropoles contemporaines  (le Grand Paris)
  • Environnement littoral
  • Géographie urbaine et aménagement
  • Géographie et pratique du développement
  • Géomorphologie et environnement

Ces stages représentent une part importante du budget du département, qui finance chaque voyage pour moitié.

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